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Le salon des maires, marronnier politique offline ?

Les marronniers présentent l'avantage de faciliter l'analyse des différences entre le Salon des Maires de cette année et celui des années précédentes. L'an dernier, le salon était un évènement offline et fut préempté par le RN. Cette année, on observe très peu de changements : on retrouve toujours un langage métalinguistique (je serai au salon, je suis au salon, j’étais au salon), le RN tente toujours de s’y faire une place et l'évènement reste largement ignoré par les médias.

Une étude de Nicolas Vanderbiest

Le résumé

Le Salon des Maires reste un rendez-vous faiblement digitalisé. Un endroit de rencontre “offline” où le microcosme politique a l’occasion de se rencontrer. Bien qu'il soit largement diffusé sur les réseaux sociaux, le lobbying numérique y est quasiment absent. En revanche, le RN continue d'y avoir une présence très forte et les élus, principalement de droite, continuent de vouloir y associer leur image.

L’impact en termes d’engagement est bien plus fort sur LinkedIn et Instagram.

I. Qui assure la couverture du salon sur les réseaux sociaux ?

En un an, Follaw.sv s'est étendu à tous les réseaux sociaux, et non plus seulement à X. Cependant, ce n'est pas pour autant que cela a entrainé une augmentation significative des parties prenantes impliquées. La couverture reste principalement institutionnelle, avec peu d'engagement médiatique en dehors de BFM.

Notons que l’association Mourir Dans la Dignité continue de faire pression, comme l’année dernière. Par ailleurs, des lobbies plus traditionnels sont présents.

Une fois de plus, ce sont les membres du RN qui sont les plus actifs autour du salon.

D’ailleurs, dans le top 3 des publications les plus impactantes, figure l’annonce de la délégation soulignant l'importance qu'ils accordent à cet évènement :

Et c’est toujours très national comme approche :

C’est intéressant de le notifier car le Salon des Maires a une dimension régionale et que les lobbies sont tous des acteurs qui ont beaucoup d’opérationnalisation dans les territoires. La cartographie suivante permet de bien identifier les choses :

Le salon des maires et le compte alimente l’entièrté des communautés. Le gouvernement est au centre des relations. La boucle est bouclée, c’est bien le microcosme politique qui est présent :

Sur quoi se mobilisent-ils ?

Il est intéressant d'observer que par rapport à l'année dernière, l'ajout des autres réseaux sociaux dans l'analyse Follaw.sv permet de constater qu'Instagram est bien plus mobilisé par les politiques aujourd'hui tandis que Linkedin est plus utilisé par les institutions et lobbies. Désormais, X a un impact très relatif.

Des publications qui en font que frôler l'intérêt

Comme chaque année, ce genre d’événement va générer des publications avec un degré communicationnel proche du néant pouvant se résumer à “Je suis venu au salon des maires”.

Bien que signaler sa présence en préambule d'un événement pour nouer des contacts sur place ou amorcer le networking puisse être intéressant, le classique "j'étais au Salon des Maires et j'ai vu de jolis maires" est profondément inutile.

Même chose pour le suivi d’une intervention. Une bonne partie des organisations annoncent une présentation ou un stand mais ne vont jamais apporter le contenu de la présentation par la suite.

Associer son image avec les maires

On voit davantage de personnes qui veulent associer leur image avec Zemmour. Ce cas sur Instagram est presque caricatural :

Du très faible lobbying digital envers les maires

Et cela même si Cyril Dion a explosé les compteurs avec la charte de la déplastification pour les collectivités. Tout au plus, on a quelques publications avec des plaidoyers ainsi qu’une association d’images.