Crises numériques 2024

Moins de crises, mais des impacts plus forts

Si le nombre total de crises a diminué, leur intensité a augmenté.

• 22 % des crises ont atteint un niveau 3, soit un niveau d'impact jamais vu.
• 45 % des crises impliquaient une vidéo, confirmant l'importance croissante du format vidéo sur les réseaux sociaux.
• TikTok représente 10 % des crises en 2024, confirmant son rôle clé dans la viralisation des controverses.

Les réseaux sociaux comme amplificateurs

La fragmentation des réseaux sociaux est plus marquée que jamais. Instagram et TikTok poursuivent leur ascension, tandis que X (anciennement Twitter) enregistre une baisse notable.

Répartition des médias utilisés pour commenter les crises :

Cette répartition illustre le déplacement des conversations et la montée en puissance des réseaux sociaux basés sur l'image et la vidéo.

Thématiques des crises : un retour des controverses sociétales

Si certaines thématiques, comme le sexisme, ont vu leur prévalence diminuer (6 % des crises en 2024 contre 20 % auparavant), d'autres sujets ont pris de l'ampleur :

• Wokisme (17 % des crises) : sujet très polarisant, souvent présent dans les tensions autour de la communication des marques.
• Antiscience (20 % des crises) : les débats sur l'IA et la "biologie quantique" illustrent cette tendance.
• Critiques sur la communication des marques (43 % des crises) : malentendus, maladresses et campagnes perçues comme inappropriées sont au cœur des polémiques.

Les crises les plus marquantes de 2024

1. CrowdStrike et la plus grosse panne informatique de l'année

Un incident majeur impliquant CrowdStrike et Microsoft a perturbé de nombreux services mondiaux. Cette panne a entraîné une chute en bourse et une vague d'indignation.

2. Pernod Ricard et le boycott des supporters de l'OM

Le partenariat entre Pernod Ricard et le PSG a suscité la colère des supporters marseillais, qui ont appelé au boycott de la marque Ricard. Face à la pression, l'entreprise a dû faire marche arrière.

3. CNews et la controverse sur l'IVG

Une séquence erronée diffusée sur CNews et Europe 1 présentant l’IVG comme la première cause de mortalité a suscité une indignation massive. L'ARCOM a infligé une amende de 100 000 euros.

Les enseignements à retenir

L'étude met en avant plusieurs leçons essentielles pour les entreprises et institutions :

• L'importance d'une veille proactive : la plupart des crises auraient pu être anticipées avec une meilleure surveillance des réseaux sociaux.
• Le rôle central de la vidéo : les entreprises doivent adapter leur communication en conséquence.
• L'IA, source de crises : que ce soit par des erreurs algorithmiques ou des accusations de biais, l’intelligence artificielle est au cœur de nombreuses polémiques.

Conclusion

L’année 2024 a été marquée par une diminution du nombre de crises numériques, mais qui ne s'en sont pas moins intensifiées! Les entreprises doivent développer des stratégies de réputation adaptées aux nouveaux usages des réseaux sociaux et à une société toujours plus réactive.